Dans le rachat de Sun, Oracle va acquérir non seulement les technologies d’architecture hardware et de système d’exploitation (Solaris, Open Solaris, etc.) qui représentent des armes solides pour renforcer ses points faibles dans sa guerre contre Microsoft et Google, mais également la plate-forme Java et le SGBD MySQL. D’où l’opposition de l’UE pour risque de position dominante dans le domaine des bases de données.
La stratégie d’Oracle semble aller plus vers la sécurisation de la plate-forme Java sur laquelle s’appuie la majorité des composants qui font son offre. MySQL à l’inverse, me semble être plutôt un bonus dans le panier de la mariée, mais qui, à mon avis, pourrait être cédé par Oracle si la pression devenait trop forte. MySQL peut tirer son épingle du jeux de cette opposition de l’UE, mais ce serrait quitte ou double, car qui peut parier sur le nom du repreneur ? Java, en revanche, me semble condamné à resté dans le giron d’Oracle qui fera tout pour garder la maitrise de cette plate-forme.
Si l’opération de rachat se réalisait et les deux offres Open Source se retrouvait sous sa tutelle, Oracle aurait tout intérêt à investir dans leur développement pour soutenir et mieux asseoir ses outils propriétaires, tout ceci idéalement dans le respect de la liberté et de l’esprit des communautés respectives pour éviter les risques de détournement des principaux contributeurs et de perte de notoriété, dommageables pour Oracle. Ce qui pourait être plutôt une bonne nouvelle pour la communauté du logiciel libre.
Mais peut-être que vous n’êtes pas du tout d’accord avec cette analyse !
[…] conséquence du rachat en cours de SUN par Oracle (lire mon précédent post), MySQL se retrouverait dans le giron de son concurrent […]